TANDEM URBAIN, c’est avant tout 4 rencontres :
les 2 futurs propriétaires entre eux,
le client du logement A1 avec l’architecte,
le client du logement A2 avec l’architecte,
enfin, les 2 clients avec l’architecte.
Louis de Funès est en partie l’acteur principal de « La folie des grandeurs » ; dans le cas présent, les 3 personnes citées précédemment, actrices du projet sont habitées d’une douce folie : réhabiliter un local commercial et un plateau de bureau en créant un logement propre à chacun. Au stade de l’esquisse, l’enthousiasme et la confiance des maîtres d’ouvrage résident dans quelques images subliminales. Chacun sait que le chemin est long avant que la chenille se transforme en papillon.
L’une des complexités du projet réside dans le fait que les 2 bâtiments concernés par le projet font partie d’une copropriété de 3 bâtiments, dont un n’est pas concerné (bâtiment B). Le bâtiment A1, au rez-de-chaussée, se développe en partie sous le bâtiment B et également sous le bâtiment A2. Le logement A1 doit répondre au programme d’un couple dont les enfants et petits-enfants viendront les voir occasionnellement. Le point essentiel du projet réside dans la création d’un espace à l’air libre, nécessaire pour ouvrir et éclairer une partie du programme dans cette parcelle enclavée. Enfin, la morphologie du bâtiment A2 destiné à un jeune couple, doit être revue dans son intégralité.
La trame urbaine du centre-ville de Rennes, le traitement du « socle », la promiscuité liée à la densité urbaine ainsi que les règles d’urbanisme, autant d’éléments qui établissent les règles de formation du projet. Le reste n’est qu’adaptation, composition et poésie.
Pour autant, le choix de la structure bois est une évidence au regard de la structure existante. La dépose globale de la toiture du bâtiment A1 permet d’éclairer en grande partie l’espace du rez-de-chaussée à l’aide du procédé de verrière modulaire Velux.
Celui de l’enveloppe ; lié au désir partagé des 2 clients d’utiliser un matériau dont l’entretien serait inexistant : le procédé GEOLAM, constitué d’une âme en aluminium extrudé recouvert d’un composite bois. Ce dernier répond à la fois à l’attente des clients, convient logiquement à la structure bois et innove « légèrement », si tant est qu’il faille pour l’architecte se démarquer de l’architecture environnante tout en la respectant.
Une seule enveloppe derrière laquelle 2 couples, devenus « 4 » copains, vont vivre et cohabiter.